MAR Y CIELO Y CIELOMAR. En un poema del español Rafael Alberti, la paloma se equivocaba y creía
que el mar era el cielo y que, tal vez, las nubes eran algodón. Cuando quiso ir
al norte fue al sur y creyó que el trigo era el agua, que la noche era la
mañana, que las estrellas eran rocío, que el calor era la nevada, que tu falda
era tu blusa y que tu corazón era su casa. Pero en realidad la paloma no se equivocaba,
porque el mar era el cielo; las nubes, algodón; el trigo, agua; la noche, la
mañana; las estrellas, rocío; el calor, la nevada; tu falda, tu blusa; tu
corazón, su casa; y Bruselas, Buenos Aires. Mutando circunstancias y mapas y
mitos llegó al destino deseado porque a veces alejarse es acercarse... y porque
fundamentalmente el universo empieza y termina en un abrir y cerrar de ojos.
José María Marcos - Muestra Exposée de Mónica Weissel, Bruselas (Bélgica), 2010
OCÉAN ET CIEL, ET
CIELOCEAN. Dans un poème de l’espagnol Rafael Alberti, la colombe
s’est trompée et croyait que la mer
était le ciel et que peut-être les nuages étaient du cotton. Quand elle a voulu
aller au nord, elle s’est dirigée au sud, et elle a cru que le blé était de
l’eau, que la nuit était le matin, que les étoiles étaient de la rosée, que la
chaleur était la chute de neige, que ta jupe était ta blouse, et que ton cœur
était sa maison. Mais en réalité la colombe ne s’est pas trompée, car l’océan
était le ciel; les nuages du coton, le blé de l’eau; la nuit, le matin; les
étoiles, la rosée; la chaleur, la neige; ta jupe, ta blouse; ton cœur, sa
maison; et Bruxelles, Buenos Aires.
En
transformant les circonstances, les plans et les mythes, elle est arrivée au
destin désiré, car parfois s’éloigner, ça veut dire s’approcher, et
principalement car l’univers commence et termine dans un clin d’œil. (Traducción: Mónica Weissel)